Les différents types de fonds dans lesquels investir

Vous avez mis de l’argent de côté et vous voulez le faire fructifier sur le long terme avec l’aide des marchés boursiers ? Les fonds d’investissement auront sûrement retenu votre attention. Logique : au lieu d’investir dans des actions une à une, investir dans un fonds collectif qui détient 50, 100 voire 1000 actions est plus judicieux. Mais les fonds de placement / fonds d’investissement ne se valent pas, et il faut apprendre à lire leurs caractéristiques, leur stratégie, leurs rendements ! Suivez le guide.

Qu’est-ce qu’un fonds d’investissement ?

Un fonds d’investissement est un véhicule financier qui collecte l’argent de plusieurs investisseurs, pour ensuite le placer dans différents actifs financiers (des actions, des obligations, de l’immobilier, etc.). On parle de « fonds », car il s’agit d’une mise en commun de capitaux, gérée par des professionnels, dans le but de générer des rendements pour ses détenteurs de parts.

A lire aussi : Électricité : pourquoi choisir un fournisseur alternatif ?

Un fonds n’agit pas n’importe comment : le gérant suit une stratégie d’investissement prédéfinie. Quand on dit « stratégie », on peut parler de :

  • Croissance (focus sur des entreprises à fort potentiel de développement),
  • Valeur (recherche d’entreprises sous-évaluées), ou
  • Revenu (priorité aux entreprises versant des dividendes réguliers).

Pourquoi est-ce important de connaître la stratégie d’un fonds ? Tout simplement parce que la stratégie est un contrat entre le gestionnaire et les investisseurs. Ainsi, elle vous permet de savoir exactement où va votre argent, puis vous aide à vérifier si le fonds correspond à vos idées personnelles (par exemple, épargne retraite ou recherche de gains rapides) et si le niveau de risque vous convient.

A découvrir également : Les alternatives en cas de refus de plan de surendettement par un créancier

Les fonds actions : miser sur les entreprises cotées

Les fonds actions, aussi appelés fonds en actions ou equity funds, investissent principalement dans des titres d’entreprises cotées en bourse. Leur objectif est de générer une plus-value en capital en profitant de la croissance de ces sociétés et de l’appréciation du cours de leurs actions.

Ces fonds peuvent se concentrer sur différentes zones géographiques (France, Europe, monde), tailles d’entreprises (grandes capitalisations, petites et moyennes valeurs) ou secteurs d’activité (technologie, santé, énergie). Ils offrent ainsi une exposition diversifiée aux marchés d’actions, sans avoir à sélectionner soi-même les titres.

Bien qu’offrant un potentiel de rendement attractif sur le long terme, les fonds actions présentent un niveau de risque élevé, car leur performance est directement liée aux fluctuations boursières.

Les fonds obligataires : se tourner vers les titres de dette

À l’inverse des fonds actions, les fonds obligataires investissent majoritairement dans des obligations, c’est-à-dire des titres de dette émis par des États, des collectivités locales ou des entreprises. En souscrivant à ces titres, le Fonds prête de l’argent à l’émetteur et perçoit en échange des intérêts réguliers (coupons) jusqu’à l’échéance de l’obligation.

Ces fonds se distinguent par le type d’émetteur (fonds en obligations d’entreprises, fonds en obligations d’État), la qualité de crédit (investment grade, high yield), la durée (court terme, long terme) ou encore la zone géographique. Ils permettent de percevoir des revenus récurrents et présentent généralement un risque plus faible que les fonds actions.

Toutefois, les fonds obligataires ne sont pas sans risque. Ils sont notamment sensibles aux variations des taux d’intérêt (une hausse des taux fait baisser le cours des obligations et inversement) et au risque de défaut des émetteurs.

Les fonds monétaires : jouer la carte de la sécurité et de la liquidité

Les fonds monétaires, eux, investissent dans des titres de créance à très court terme (moins d’un an) et de haute qualité, comme des bons du Trésor, des certificats de dépôt ou des billets de trésorerie émis par des États ou des entreprises. Leur mission, si vous l’acceptez, est de préserver votre capital tout en vous offrant une grande liquidité.

Avec un niveau de risque très faible, proche de celui du livret A, les fonds monétaires sont parfaits pour ceux qui cherchent à placer leur épargne avec précaution ou à court terme. Revers de la médaille : leur rendement est généralement modeste.

Les fonds immobiliers : investir dans la pierre

Avec les fonds immobiliers, vous pouvez investir dans l’immobilier sans avoir à acheter et gérer vous-même des biens. Les plus connus sont les SCPI (Sociétés Civiles de Placement Immobilier) et les OPCI (Organismes de Placement Collectif Immobilier).

Les SCPI investissent surtout dans de l’immobilier de bureaux, de commerces ou résidentiel, puis redistribuent les loyers perçus sous forme de dividendes réguliers. Les OPCI, eux, diversifient les plaisirs en investissant à la fois dans de l’immobilier physique et des actifs financiers liés à l’immobilier.

En général, les fonds immobiliers offrent des rendements intéressants, décorrélés des soubresauts des marchés financiers. Le hic, c’est qu’ils sont moins liquides que d’autres types de fonds et peuvent avoir des frais de gestion assez élevés.

Les fonds d’infrastructures : participer au financement de grands projets

Moins connus du grand public, les fonds d’infrastructures investissent dans des actifs bien réels comme des autoroutes, des aéroports, des réseaux d’énergie ou de télécommunications. Ces actifs, indispensables pour que l’économie tourne rond, génèrent des flux de trésorerie stables et prévisibles sur le long terme.

En misant sur ces fonds, vous participez au financement de projets d’envergure tout en bénéficiant de rendements réguliers et d’un potentiel de plus-value à long terme. Si vous voulez en apprendre davantage sur les fonds d’infrastructure, n’hésitez pas à creuser le sujet.

ARTICLES LIÉS